La bataille de Monte Cassino fut en réalité une coûteuse série de quatre batailles, dont la première débuta le 17 janvier 1944. Pour franchir la Ligne d’Hiver et s’emparer de Rome, les forces alliées ont tenté de rejoindre un petit village sur le Mont Cassino, duquel ils pourraient avoir une excellente vue et une position défensive avantageuse contre les Allemands et les Italiens.
World of Tanks commémore ces batailles de montagne en présentant cette semaine la Bataille Spéciale du Monte Cassino.
Du jeudi 12 janvier 07 h 30, au mardi 17 janvier, 07 h 00 (heure de Paris), entrez dans le jeu pour bénéficier des avantages.
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Pour apprécier cet événement, mettez-vous dans la peau d’un combattant en lisant ci-dessous la présentation de ce fait historique.
Selon les mots du commandant de la 5e armée américaine le lieutenant-général Mark W. Clark : « Une de nos stratégies était de repousser le plus possible de forces allemandes du front russe et des côtes françaises, et de les contenir dans la péninsule italienne, tout en libérant le plus de territoires italiens possible avec les moyens à notre disposition ».
En janvier 1944, on espérait prendre d’assaut les défenses allemandes de la Ligne Gustave en élaborant une attaque coordonnée avec la Cinquième Armée américaine et une opération amphibie du VIe corps américain à Anzio, sur la côte sud de Rome. L’opération SHINGLE, comme fut nommé le débarquement sur Anzio, devait couper les lignes de communications allemandes au sud de Rome. Au même moment, le IIe corps américain, soutenu par les Anglais et les Français, devait franchir la Ligne Gustave.
Il n’en fut pas ainsi, et les forces alliées qui se trouvaient dans la tête de pont d’Anzio se sont retrouvées isolées et en proies à d’incessantes contre-attaques. Cela a contraint les forces attaquant la Ligne Gustave à leur venir en aide. Comme l’a conclu un historien militaire anglais : «Au lieu d’être une rapide percée, la bataille du Monte Cassino s’est convertie en une longue guerre d’usure ».
Une attaque de lions conduits par des ânes.
La première attaque fut un désastre. Le terrain, dominé par des chaînes de montagnes, était idéal pour la défense. Les Allemands avaient l’avantage du terrain. Ils pouvaient lancer sur les Alliés des salves de projectiles depuis leurs positions fortifiées dans les montagnes. L’historien Richard Holmes a critiqué l’incompétence et la mauvaise coordination des commandants anglais et américains en charge de l’opération en qualifiant cette première bataille d’ « attaque de lions conduits par des ânes ».
Alors que la 5earmée américaine et le VIe corps américain préparaient l’attaque sur Anzio, le IIe corps américain, le Xe Corps anglais et le Corps Expéditionnaire français, menés par Alphonse Juin, attaquaient la Ligne Gustave. Les Français et les Anglais devaient contourner Monte Cassino et attaquer par un des flancs, suivis par une poussée décisive des Américains dans la Vallée du Liri le long de la route 6.
Par un temps épouvantable, les Français franchirent le Rapido et avancèrent dans les montagnes du nord de Cassino. Ce fut une attaque violente et sanglante menée par les soldats marocains et algériens (le Corps Expéditionnaire français), combattant côte à côte contre les Allemands de la 5e Division Montagnarde. La ligne allemande fut sur le point d’être rompue, mais l’initiative échoua par manque d’hommes pour continuer l’attaque, et par manque de réserves. Les engelures et le syndrôme du pied de tranchée causés par l’humidité et le froid aggravèrent les pertes subies par les soldats nord-africains, qui combattaient dans la neige et la glace seulement équipés d’une couverture et sans vêtements d’hiver.
Les deux parties en étaient arrivées au point d’épuisement.
Les choses ne furent pas plus simples pour le IIe Corps américain dans sa tentative de forcer un passage dans la Vallée du Liri. Les Allemands avaient transformé les berges de la rivière en terrain mortel entouré de fil barbelé et pavé de mines. De surcroît, des tirs de mitrailleuses ratissaient les attaquants depuis des casemates intelligemment conçues et des bunkers creusés dans les caves des maisons. La 36e division texane fut mise en pièces alors qu’elle tentait de traverser la rivière Rapido, aussi appelée « Rivière sanglante » entre les 20 et 22 janvier. Un officier d’infanterie américain a raconté le sort de sa compagnie après l’attaque ratée : « J’avais 184 hommes… 48 heures plus tard il en restait 17. Si ce n’est pas du carnage, je ne sais pas ce que c’est ».
La 36e Division américaine a perdu plus de 2000 hommes, et vers la fin de la bataille sa puissance d’attaque était diminuée au tiers. Elle attaqua ensuite à travers le Rapido et tenta de capturer Cassino par le nord. Après un combat acharné, elle parvint à avancer jusqu’à environ 900m du monastère, mais fut arrêtée par le réseau des mitrailleuses allemandes. Le même schéma se répéta lors du combat pour la ville de Cassino elle-même, où chaque bâtiment avait été transformé en point fort.
Les Américains déplorèrent de lourdes pertes durant leur progression sur ce terrain accidenté et escarpé, où chaque mouvement ou tentative de ravitaillement étaient repérés et mitraillés par les défenseurs allemands. Les deux parties en étaient arrivées au point d’épuisement. La défense allemande était menée par la 90e Division de Grenadiers Panzer, qui avait combattu contre la Huitième armée de Montgomery en Afrique du nord, et renforcée par les parachutistes de la 1e Division des Parachutistes du major-général Heidrich, réputée meilleure division de l’armée allemande.
La première bataille de Monte Cassino a échoué dans ses objectifs
Le IIe Corps américain s’est retrouvé au point mort. Ils étaient à deux doigts de la victoire, mais l’hiver et l’escarpement de la région a fait pencher la balance en faveur des défenseurs allemands. Les difficultés de l’effort américain étaient manifestes pour les soldats de la division néo-zélandaise qui sont venus les relever.
La première bataille de Monte Cassino a échoué dans ses objectifs. Elle causa seulement des pertes considérables et laissa les troupes alliées décontenancés par tant de bravoure et de sacrifices endurés pour rien.
Doon Campbell, un éminent correspondant de guerre a confessé : « Jamais dans mon expérience de guerre dans six champs de bataille différents je n’ai vu quelque chose d’aussi spectaculaire, d’aussi époustouflant, d’aussi dramatique, que la position imprenable du Monte Cassino ».
Il est devenu évident pour le commandement allié que le chemin vers Rome passait par le monastère de Monte Cassino, un berceau monacal européen vieux de six siècles fondé par Sainte Bénédicte. Le monastère était situé au sommet d’une montagne, surplombant la vallée et constituant un excellent point d’observation : un seul soldat allemand posté sur place pouvait orchestrer et coordonner un tir d’artillerie d’une remarquable précision.
Les Alliés ont décidé de bombarder le monastère.
Malgré l’accord conclu entre le Saint-Siège et le commandement allemand de ne pas poster de soldats dans le monastère, les Alliés ont tout de même décidé de le bombarder pour s’assurer de priver les Allemands de leur position avantageuse.
La bataille de Monte Cassino a prouvé le courage et la valeur des deux camps. Julius Schegel, un officier de la Division de Panzers de Herman Göring de Vienne, a proposé de son propre chef d’envoyer les artefacts religieux au Vatican, contre les ordres directs de ses supérieurs. L’abbé fut tout d’abord réticent, informé des précédents pillages allemands. Il ne voulait pas compromettre la sécurité de trésors durement préservés pendant des siècles. Mais le lieutenant-colonel Schegel a prouvé qu’il était un homme de confiance et de bon sens, en insistant sur le fait que la collection du monastère n’était pas en sécurité dans les conditions incertaines du Monte Cassino. Grâce à sa prévenance, les artefacts furent déplacés loin des risques. S’ils avaient été conservés dans le monastère, ils auraient été réduits en poussière et perdus à jamais après les bombardements alliés.
Ce n’est qu’après la destruction totale du monastère et trois batailles supplémentaires que les Alliés parvinrent à capturer Rome en mai 1944. Mais le courage des hommes qui ont combattu au Monte Cassino ne sera jamais oublié et leur héritage est toujours vivant.
Source ici , par le Dr Christopher Pugsley, Department of War Studies, Royal Military Academy Sandhurst